Pas bêtes, ils ont retourné leur veste, adopté un parler démocratique et appris à louer le système libéral et sa sacro-sainte libre entreprise. Alors que le pays est pauvre et pointe au dernier rang des nations européennes en termes de richesses produites, alors que le salaire moyen y oscille royalement entre 70 et euros mensuels, on se croirait, en se baladant à Chisinau, quelque part entre Paris et Londres. Son choix se porte sur Arles, ses arènes et sa Camargue environnante.
De quoi me parles-tu là, ma fille? En Moldavie, personne ne connaît cette ville. Moi, ce sont Nice et Monte Carlo que je veux raconter à mon retour. Ce sont ces villes que les gens connaissent et ils sauront alors de quoi je cause. Les vélos sont inexistants. Ils symbolisent la pauvreté. La honte….
Que dire des femmes en Moldavie? Jamais vu une pareille multitude de jeunes filles maquillées et fardées, en minijupes ou pantalons courts moulants, en talons hauts, avec décolletés plongeants et toutes en string.
Et disons-le sans détours, les Moldaves sont jolies. Toutes plus graciles et plus longilignes les unes que les autres. Que cherchent ces femmes? Trouver le mari idéal, fonder une famille? Comme partout? Voir les hommes cracher au bassinet, voilà ce dont elles raffolent. Et le charme, alors? Eclat de rire général. Il est mignon… Ce sont là des agréments appréciés, toujours bons à prendre, mais largement secondaires, me dira-t-on. En Moldavie, avec le culte généralisé des apparences, le spectacle de la pauvreté se mérite pour le touriste amateur de misère.
Il doit le chercher. Place à des images innovantes. Le pied! On en a le souffle coupé. Le touriste amateur de misère fera également quelques virées à la campagne. Passé Chisinau, plus de signalisation sur les routes. La splendide Route des Vins permet de traverser de charmants villages sans asphalte. Des puits y sont disposés tous les mètres.
